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Sur la piste du loup
Aucun animal n’a été aussi méconnu, craint, et persécuté à travers l’histoire, que le loup.
Par ignorance, nous l’avons chassé autrefois. Nous avons utilisé les fusils, les pièges et le poison contre lui, pensant que nous chassions un tueur sanguinaire, représentant une grave menace pour nous-mêmes et pour nos cultures. Les artistes le dépeignirent comme une bête sauvage montrant les crocs. Les conteurs inventèrent des histoires de grand méchant loup. C’est seulement aujourd’hui que nous reconnaissons son importance dans le cycle de la vie. Il a un rôle bénéfique vis-à-vis des grands herbivores qu’il chasse.
Nous découvrons que la nature a crée le loup de façon à ce qu’il court moins vite que la plupart des proies bien portantes ; ainsi il s’attaque essentiellement aux proies faibles et malades. Nous ignorions que le loup était capable, grâce à un système social complexe, de contrôler sa propre population et que pendant des centaines de milliers d’années, il est parvenu à maintenir un équilibre naturel avec ses proies.
Vous trouverez ici des dossiers thématiques et des articles de fond afin de mieux comprendre pour agir...
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Quel est le statut juridique du loup ?
7 mai 2005, par loup.org
Les loups à l’état sauvage sont classés "espèce protégée" depuis 1993 en France en application de la convention de Berne (protection stricte) et la Directive "Habitats" (protection prioritaire de l’espèce et de son habitat naturel pour assurer sa conservation).
Cependant des dérogations autorisent des prélèvements à condition que cela ne nuise pas au développement de l’espèce et s’il n’existe pas d’autres solutions satisfaisantes pour le maintient des activités humaines. (Convention de (...)
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Eleveurs d’Espagne et d’Italie : une cohabitation ancestrale qui n’empêche pas les tensions.
4 mai 2005, par Marie-Claire
La première différence frappante entre ces deux pays et la France est la présence massive de loups sur leur territoire, alors même qu’ils sont également très sollicités par l’élevage ovin. Certaines parties de ces territoires cumulent en plus la présence du lynx et de l’ours.
Ensuite, la seconde différence tient au fait que les loups n’ont jamais disparus de ces 2 pays, ce qui a considérablement influencé les systèmes d’élevage tout en leur permettant d’être très performants.
Un nombre (...)
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Quelles sont les autres causes de mortalité au sein des troupeaux ?
30 avril 2005, par loup.org
En France, l’effectif total des troupeaux de moutons est estimé à quelques 9,5 millions d’animaux.
Chaque année, ce sont en moyenne 710.000 bêtes qui partent à l’équarrissage, sans passer dans les circuits de commercialisation en vue de l’alimentation humaine. Certaines années, plus de 7% du cheptel national est ainsi détruit en pure perte.
Les causes les plus dramatiques de ces pertes sont principalement dues aux maladies (épizooties), mais elles peuvent également être liées à des (...)
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Comment la tanière est-elle choisie ?
7 avril 2005, par loup.org
La « louvière » est creusée soit par la louve seule ou avec l’aide d’autres membres de la meute. Parfois il s’agit d’un ancien terrier agrandit de renard, de castor ou de blaireau, une cavité naturelle, une souche ou un liteau. Elle est située dans un terrain en pente, suffisamment calme pour élever les louveteaux et suffisamment proche d’un point d’eau.
Généralement plusieurs tanières sont creusées à proximité pour transporter la progéniture en cas de danger.
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Comment le loup choisit il son territoire ?
5 avril 2005, par loup.org
C’est l’abondance des proies et leur facilité d’accès qui déterminent le choix et la superficie du territoire. En France, le domaine vital de chaque meute couvre environ 200km².
Voir aussi : Comment la tanière est-elle choisie ?
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Comment la cohabitation homme/loup se passe t’elle ailleurs ?
5 avril 2005, par loup.org
En Espagne et en Italie, le loup n’a jamais disparu. Les éleveurs et bergers ont donc conservé l’habitude de travailler en sa présence. La cohabitation se passe donc globalement mieux qu’en France.
Cependant, il faut relativiser car tout n’y va pas malgré tout sans frictions. Partout où le loup est présent, des problèmes de cohabitation peuvent survenir. Ainsi, pour régler localement de tels problèmes, le braconage est-il très important en Italie. Dans ce pays, seule la longue tradition (...)
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Entretien avec le Professeur Luigi BOITANI
31 mars 2005, par Marc SERRA
Lorsqu’en 1989, j’ai pris contact pour la première fois avec Luigi BOITANI , j’étais loin d’imaginer pouvoir un jour être reçu dans son bureau de l’institut de zoologie de l’Université de Rome. J’étais à l’époque persuadé d’être le seul “excentrique” français à m’intéresser aux loups, et à mille lieues de penser que ces derniers seraient un jour de nouveau présents dans nos montagnes.
Notre rendez-vous est fixé à 17h30, et malgré la grève des transports publics qui paralyse aujourd’hui (...)
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Un loup étranger peut il être intégré dans une meute ?
19 mars 2005, par loup.org
Un loup étranger peut se joindre à une meute mais cela reste rare car dans la plupart des cas, il sera perçu comme un intrus, attaqué et pourchassé.
L’acceptation d’un loup étranger (un "dispersant") a plus de chances de succès si celui-ci est un jeune mâle (entre 1 et 3 ans), en présence d’un couple formé mais sans louveteaux.
Ce phénomène a lieu le plus souvent entre février et mai, lorsque la femelle dominante est en gestation.
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Pourquoi les loups vivent ils en meute ?
7 mars 2005, par loup.org
Parmi les canidés, les loups sont ceux qui restent le plus longtemps « en famille » (de 10 à 54 mois après leur naissance avant de quitter la meute natale). L’avantage est double pour eux : d’une part, cela leur permet de gérer les ressources alimentaires (possibilité d’attaquer de plus grosses proies, dépense d’énergie plus rentabilisée, moins de perte de nourriture, etc.…), et d’autre part cela procure aux jeunes un apprentissage et une expérience de la chasse qui ne leur serait pas (...)
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Quels sont ses besoins quotidiens en nourriture ?
7 mars 2005, par loup.org
Les besoins du loup en nourriture sont variables suivant l’espèce : de 3,7 - 4,5 kg/jour chez le loup du canada à 1 – 1,5 kg/jour chez le loup d’Inde qui est bien plus petit. D’après une étude, la moyenne quotidienne serait de 90 à 190 grammes par jour et par kg de loup.
Mais il faut aussi considérer :
– la taille de la meute (voir l’article sur la vie en meute – partie 2) : la quantité de nourriture nécessaire par jour et par animal peut varier du simple au double si un loup vit dans (...)